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quelques mots sur ...

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Et soudain, peindre devint indispensable !

 

A mi chemin de ma vie - dans l'hypothèse (Soyons fous !) où je vivrais jusqu'à 100 ans - un besoin irrépressible s'est imposé à moi alors que je venais de perdre un proche parent. Besoin d'écrire, de peindre, de sculpter, de créer, de laisser libre court à mon imaginaire. Il bouillonnait !

Une page du grand livre se tournait et il m’était difficile de savoir de quel côté je penchais : le recto ou le verso ? Le passé ou le présent ? Et pourquoi pas les deux ? Ces mots de Paolo COELHO auraient pu me guider …

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 « Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s’en défaire. De s’en libérer. (…)

Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n’a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes … »

Paolo COELHO, le Zahir, 2005

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Il me fallait un moment de solitude, d'intimité, et même de secret, pour laisser s'exprimer ce qui couvait en moi. Tant d’émotions.

Les vacances estivales prenant fin, je demeurai seule, dans ma maison, au bord d’un lac.

Peindre, mais quoi ? Comment ? Les pins, l’eau, le lac, l’océan… Tout ce qui s’offre à la vue dans cette région landaise est source d’inspiration. J’aime tant les pins. En cette fin d’été la nature reprenait ses droits après le départ des vacanciers. L’océan grondait plus fort et remontait plus haut sur les dunes comme pour marquer toujours plus son territoire. Le lac redevenait lisse, exempt de toute trace de sillage ou de barbotage. La forêt ondulait sous le vent doux et commençait à se vêtir d’or et de cuivre. Seuls les pins immuablement verts grisés s’élançaient vers le ciel au-dessus du tapis fauve de leurs épines fanées, craquants sous les pieds, et des bruyères violines. 

Je cherchai un support. Ce fut un très grand carton d'emballage conservé depuis le début de l'été avec l'idée que j'en ferais bien quelque chose... 

Il me fallut du matériel. Je l'acquis avec gourmandise. Telle une enfant dans un magasin de jouets, je piochai pinceaux et couleurs sans trop savoir ce dont j'avais besoin.

Je ressentais un désir puissant de coucher des motifs sur la toile (le carton fut plus décomplexant et déculpabilisant qu’une toile. Son destin le menait au recyclage de toutes façons !), de produire des formes, de mélanger des couleurs, de toucher des matières, d'y mettre les mains, les bras et peut-être même les pieds. D’y mettre tout mon corps et tout mon coeur.

Je peignis sans modèle précis, imprégnée de la nature autour de moi, de la vue qu’offre mon balcon, le lac, les pins au premier plan et l’autre rive au loin, rectiligne, qui s’étire à l’infini.

J’ai peint à ma façon, sans technique, presque avec frénésie, dans une sorte d’urgence vitale, viscérale. Parfois une sensation de vertige m’étreignait lorsqu’il me fallait « lâcher », plonger dans la spontanéité du trait, du mélange des couleurs, laisser mes mains faire là où ma tête aurait bien pris le contrôle.

J’ai fini épuisée, étonnée d’avoir créé si rapidement quelque chose.

J’ai aimé ce que j’avais fait, j’en étais fière. J’avais réussi. 

Depuis … Je continue mon chemin et je ne me lasse pas de peindre les paysages de mon pays landais … à ma façon … 

Bienvenue sur mon site ! 

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